Quelques romans qui se passent à Québec

 Au pied de la Pente douce de Roger Lemelin
Bingo, lutte, vols de pommes, messes, clubs politiques, jeunes amours, loteries de poules… La vie est trépidante au pied de la Pente douce! Elle y est plus vibrante que partout. Pourtant, Denis Boucher, qui a d’autres aspirations et d’autres ambitions, veut quitter son quartier. Quand s’ouvre le roman, deux clans se livrent la guerre: les Soyeux (les parvenus) et les Mulots (qui n’ont pas encore connu le succès). Un Mulot prépare sa vengeance: il veut faire éclater un pétard sous le banc d’un Soyeux durant la messe dominicale…

 Les Plouffe de Roger Lemelin
Voici une famille bien ordinaire. Pourtant, elle sera bouleversée par plusieurs événements. La mère, gardienne des valeurs traditionnelles, constate que ses enfants désirent quitter le nid qu'elle couve... Que de drames, que de frustrations, que d'action, que d'amour, que de chaleur humaine, que de rires chez ces Plouffe, où chaque lecteur pourrait croire se retrouver dans sa propre famille!


 Quelques adieux de Marie Laberge
GRAND PRIX 1993 DES LECTRICES D''ELLE-QUÉBECC''est dans le désir que la romancière atteint les plus hauts sommets dramatiques [...]. On est alors comme aspiré dans l''extrême tension de l''écriture, dans sa foudroyante invasion du vécu imaginaire, dans sa violente subversion de la réalité. - Réginald Martel, La PresseMarie Laberge prend le parti de la vie contre les conventions, contre la nécessité, contre les certitudes. Il n''y a ni bons ni méchants, seulement la vie avec tout ce qu''elle a de vrai, de dur, d''exaltant. - Robert Beauregard, Nuit blanche[...] une version actuelle de l''amour idéalisé: les corps y chantent (et bellement) mais c''est pour étreindre l''âme. - Jacques Allard, Le Devoir


 Le premier jardin d'Anne Hébert
Flora Fontanges, une actrice vieillissante, retrouve, à la faveur d''un engagement dans la pièce de Samuel Beckett, Oh ! les beaux jours, son Québec natal. Partie vivre en France, Flora s''est dédoublée dans les personnages qu''elle a interprétés tout au long de sa carrière, mais ce retour au pays va la forcer à un retour sur elle-même. Les vestiges et les souvenirs du passé viennent se superposer au, visage que la ville lui offre, et peu à peu remontent à la surface les moments les plus sensibles de sa mémoire, chacun des épisodes de son enfance qui ont décidé de son destin... Dans un style poétique, alliant douceur et mélancolie, Anne Hébert aborde le thème de la réconciliation avec son moi intime, avec les douleurs et les secrets que l''on enfouit au plus profond de nous-mêmes. « Le Premier Jardin est le roman d''une hantise profonde, secrète, qui mène l''individu à l''introspection, comme il conduit le poète à l''écriture. » Hervé Guay, Voir

 Le Troisième orchestre de Sylvain Lelièvre
C’est alors seulement que j’émerge des limbes et que je comprends : la violoncelliste ne peut être que madame Ross– Marjorie –, la mère d’Hubert ! On la prendrait volontiers pour sa sœur aînée tellement elle fait jeune. Mais je n’ose pas vraiment regarder son visage : j’ai trop peur qu’elle me voie la regarder. Benoît Blondeau a grandi dans le quartier Limoilou. L’amitié d’Hubert Ross, dont la famille habite la haute ville de Québec, l’entraîne sur le chemin des premières ivresses, intellectuelles et éthyliques, des premiers émois, esthétiques et amoureux. Le passage à la vie adulte se fait au piano, au rythme du jazz, héritage du père de Benoît, qui a déserté le foyer conjugal. Mais aussi au rythme troublant de l’archet qui glisse sur les cordes du violoncelle de la belle Marjorie, la mère de son meilleur ami. Finalement pas si noire que ça, la fin des années cinquante, l’époque de sacro-sainte obéissance, comme l’écrit Gilles Vigneault en préface. L’imagination de l’auteur nous la restitue tout en nuances et pleine de mystères, du plus léger au plus grave. À sa parution, Le troisième orchestre a reçu un accueil unanime et chaleureux, reconnaissant au roman de Sylvain Lelièvre son caractère original, achevé et touchant, au même titre que ses chansons.